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Mercredi 5 octobre 2011
Ten Years After 45 ans après...
La tournée du groupe anglais des années Woodstock,
passe à Eysines avec trois membres d'origine.
Ten Years After : du blues-rock au psychédélisme
pop. photo DR
Né en pleines sixties flamboyantes, en 1966, le quartet Ten Years After
reste associé au blues-rock psychédélique, avec l'emblématique «I'd love
to change the world» ; et lié aux digressions à rallonges. Sa figure de
proue, le soliste Alvin Lee, accompagnait John Lee Hooker dès 1963. Il
connut la consécration en groupe, avec des titres pop et fun, comme «Good
morning little schoolgirl », le sonique « Bad scene » ou le saturé, speed
et couinant « I woke up this morning ». Malgré un premier album réussi, et
un large suivi live du public, Ten Years After devra attendre les dix
minutes non-stop du film sur Woodstock, pour voir son destin consacré. Le
groupe y fait un medley-clin d'œil au rock'n'roll des pionniers, son
patronyme signifiant 10 ans après l'explosion 50's.
Virtuose
Les images soulignent leurs capacités d'impro en direct. Elles
perdureront dans le répertoire 70's, car sans doute liées à la maîtrise du
live, au milieu d'influences et d'une culture jazz moderne. Alvin Lee
figure alors, entre Clapton, Page, Jeff Beck ou Peter Green, parmi les
pointures des six-cordes. Les tournées se succèdent jusqu'au milieu des
années 70, en Europe et aux States ; en parallèle de très bonnes ventes.
On retrouve aujourd'hui trois membres originels, dont la fameuse section
rythmique, Ric Lee à la batterie, Leo Lyons à la basse, et Chick Churchill
à l'orgue. Le plus jeune Joe Gooch va, à la guitare et au chant, remplacer
le virtuose Alvin Lee ; qui, après des reformations 80's peu notables,
partira définitivement jouer solo. A nouveau en quatuor, Ten Years After
tourne depuis 2002, publiant CD et DVD live ; ainsi que des albums studios,
en 2004, puis 2008. Et se retrouve ainsi en tournée européenne, devenu 55
Years After.
Patrick Scarzello
Many Thanks to Frederic
Elias for the link!
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25 mars 2011
Ten Years After vu du jour d'après
Paris Trabendo, le 24 mars
Parmi les dinosaures des 70s, il
en est un qui s'est reformé il y a déjà quelques années, a sorti
une poignée de disques sans son leader-fondateur, mais continue
d'écumer les scènes, même les plus modestes, sans que la presse
spécialisée ne lui consacre une seule ligne. Je parle de Ten Years
After, dont les trois quarts de la formation originale, sans le
plus connu Alvin Lee, fa isait escale ce jeudi soir à Paris.
Malgré mes craintes, c'est un
Trabendo bien rempli, voire affichant complet, qui avait répondu
présent. Et pas que des vieillards grisonnants, mais aussi pas mal
de jeunes dans la vingtaine, sinon la trentaine. Ils ont sûrement
été bien éduqués musicalement par leurs parents, vu l'absence
totale de radios "classic rock" en France !
Si je ne m'abuse, c'est le GL
Band, un efficace groupe rock-boogie-blues français qui a assuré
de fort belle manière la première partie devant un public déjà
bien chaud. A 21 h 10, les TYA montent donc sur scène, et
attaquent direct avec un excellent "I'm coming on" montrant que
Joe Gooch, le remplaçant d'Alvin Lee, n'est pas manchot non plus.
Par contre, dès ce premier morceau, on note un phénomène
intéressant : à l'inverse d'il y a quarante ans (!), les claviers
de Chick Churchill sont bien mixés en avant, et il se fendra
durant la première partie du concert de longs solos ou de duels
avec la uitare, Lee n'étant plus là pour accaparer les planches.
TYA passe ensuite à un truc plus
récent, le ZZ Topien "King of the blues" (présent sur "Now", album
de 2004), avant le premier vrai classique, un long "Hear me
calling" où Churchil se déchaîne derrière son Hammond. On poursuit
avec deux titres récents présentés par le bassiste, le toujours
chevelu Leo Lyons (normal qu'il ait une crinière !), "Angry words"
(seul extrait du dernier CD studio sorti en 2008, "Evolution"), et
"Big black 45". Lyons reprend ensuite le micro pour annoncer une
chanson datant de l'époque psychédélique, "50 000 miles beneath my
brain". On voit qu'il a bien connu l'époque, puisqu'il se plante
complètement en déclarant que le titre est extrait de l'album
"Watt", alors qu'il provient de celui d'avant, "Cricklewood Green"
! Alors Leo, on a un peu de mal à se souvenir de ce qu'on faisait
en 1970 et 1971 ? Broutilles, le morceau est néanmoins joué à la
perfection, suivi de "Bad blood". C'est ensuite au tour du batteur,
Ric Lee, de connaître son quart d'heure de gloire, grâce à "The
hobbit", un instrumental affligé d'un solo de batterie d'au moins
5 minutes, cependant chaleureusement applaudi, surtout quand le
drummer se met à martyriser ses fûts dans le noir avec des
baguettes fluo.
La fin du show constitue un vrai
régal pour les fans. Pas moins que "Love like a man", la très
belle "I'd love to change the world", "Good morning little
schoolgirl" et "I can't keep from cryin' sometimes", joués
d'affilé ! La dernière permet un long passage instrumental où le
groupe distille des bribes de Cream, Hendrix ou même Deep Purple
("Smoke on the water"), une fausse impro en fait longuement
travaillée que TYA propose depuis qu'il s'est remis à tourner.
Inutile de vous dire que quand Joe Gooch attaque l'intro de "I'm
going home", c'est du pur délire, d'autant que le guitariste se la
joue à la Alvin Lee, autrement dit à 200 à l'heure. C'est
Woodstock dans le Trabendo, mais sans la boue...
Le groupe effectue les mêmes
rappels que sur le live "Roadworks" sorti il y a quelques années,
à savoir "Reasons why" et surtout "Choo choo moma", un vrai turbo.
Incroyable quand même quand on pense que trois des quatres membres
du groupe sont plus que sexagénaires ! On verra dans quel état
seront les rappeurs ou Lady Gaga quand ils auront le même âge...
Je laisse le mot de la fin à mon
copain Patrick, venu voir le concert avec moi : "C'était mon
groupe préféré à l'époque, je les avais toujours ratés mais là, je
m'en serais vraiment voulu d'avoir manqué ça !"
Our Thanks to Frederic Elias
for the link!
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SOIL CHRONICLES
Ten
Years After – Reportage posté par Jack Moutaillier
Cela faisait 3 ans que je n’avais pas revu le TYA sur scène,
non pas qu’ils ne soient pas revenus en France, mais je
n’avais eu l’opportunité de retravailler avec eux et
j’avais laissé filé une tournée complète, sans doute trop
pré occupé a mon passage de la photo argentique au numérique…
Quoi qu’il en soit j’avais rendez-vous avec le groupe a
Roubaix et au Luxembourg le 1 et 2 octobre afin de mettre à
jour leurs archives photos et reprendre contact avec mes vieux
potes.
En arrivant, France 3 est la pour une interview et l’on me prévient
que le groupe fera un show case à la FNAC de Lille après le
sound check. J’accompagne donc le groupe après avoir eu une
petite conversation avec Leo Lyons qui m’annonce qu’il fera
un concert avec Joe Gooch le 8 décembre au New Morning sous le
nom de Hundred Seventy Split : un trio guitare / basse /
batterie.
En fait, en arrivant sur place j’ai vite compris qu’il régnait
au sein du groupe un certain malaise, pas vraiment réjouissant.
Le show case c’était plutôt trois titres parfaitement
interprétés mais stop ! ;si vous désirez en voir plus acheter
vos places pour la Colistine de Roubaix : La pilule a du mal à
passer.
Le soir du concert salle sold out, un peu plus de 1400 entrées,
le show commence à l’heure et le groupe semble en pleine
forme, en effet ils servent la totalité de leur dernier album
Evolution et bien entendu les plus gros standards qui ont fait
la gloire D’Alvin Lee: Love like man, Goin home, Choo moma et
j’en passe bien sur.
Le public était une nouvelle fois conquis, mais il reste encore
les nostalgiques du merveilleux chanteur Alvin Lee… Le groupe
laisse néanmoins une nouvelle fois une très bonne image de son
passage a Roubaix
Le concert du Luxembourg fut sensiblement le même que
Roubaix, avec environ 1300 personnes dans la salle, et encore
cette nostalgie bien présente, le nom d’Alvin Lee se murmure
dans le public, normal le maître a gravé à jamais son nom
dans la légende de Woodstock.
Après le show, le groupe a décidé de recevoir backstage une
dizaine de Fans et amis de longues dates en buvant un verre avec
une ambiance digne d’une réunion de famille. Geste très apprécié
car il y a 3 ans dans cette même salle les fans avaient dû
mendier un regard de leurs idoles.
Le Ten Years After a ensuite continué cette partie à l’hôtel
sur la terrasse, devant une multitude de bouteilles de champagne
que les amis du groupe avaient soigneusement préparé pour cet
événement, mais il reste une question qu’aucun n’ose
aborder: Ten Years After va-t-il survire encore longtemps ? Je
ne pense pas que le groupe éclate de nouveau, mais je suis
certain d’une chose, c’est que la lassitude est bien présente
et chacun a besoin de faire un break, enfin il reste 2 dates à
faire en France les 22 et 23 octobre, ensuite le duo Jo & Léo
préparent le concert du New Morning pour décembre avec un
batteur US dont le nom reste encore mystérieux.
On apprend que Ric et Chick vont sûrement former un groupe de
boogie rock histoire d’avoir des nouveaux titres à mettre
dans leur prochain album.
Le lendemain, après avoir terminé une soirée aux alentours
des 3 heures… Je croise le groupe qui se prépare au départ :
« A bientôt Jacky! Nous espérons que tu nous as fait de
bonnes photos! »
A bientôt mes potes… keep on rocking !
Our Thanks To
Soil Chronicles and Jacky Moutaillier |
From
ZicaZic.Com Magazine
TEN
YEARS AFTER / BLUES POWER BAND à BLUES EN VO
Ecrit par Fred
Delforge
dimanche,
30 septembre 2007
BLUES EN VO
BLUES POWER BAND - TEN YEARS AFTER
Salle des Fêtes – Deuil la Barre (95)
Le 29 septembre 2007
Blues en VO ne s’est pas moqué du public de Deuil la Barre et
c’est à la découverte de deux grands noms du blues rock que la
population locale a été conviée ce soir puisque l’affiche ne
propose rien de moins que Ten Years After, le mythique groupe
rescapé de Woodstock d’une part et Blues Power Band, les tous
nouveaux entrés au sein du club très fermé de la « Discothèque
Blues idéale de la FNAC » et de la déjà incontournable «
Compilation du One Way » de l’autre … Le ton est donné
d’entrée de jeu et si la Salle des Fêtes n’affiche pas
totalement complet, il y a déjà de quoi donner le change à deux
formations qui pour leur part vont être particulièrement motivées
! Police qui se produit au Stade de France à seulement quelques
kilomètres de là n’à qu’à bien se tenir, Blues en VO a lâché
ses tueurs !
On y va à l’heure dite avec
Blues Power Band et on remarque immédiatement que la salle est
peuplée de die hard fans du combo puisque chacun ou presque
arbore la petite épinglette qui lui a été remise à l’entrée
… Mené au doigt et à l’œil par un Bannish en très grande
forme, le combo from Paris nous envoie ses bons riffs et laisse à
Papygratteux tout le loisir de fusiller l’assistance à grands
coups de Flying V sous le regard amusé d’une Lucille qui attend
patiemment son heure en espérant qu’une corde casse à un
moment ou à un autre du concert … Que nenni, il faudra faire
contre mauvaise fortune bon cœur et c’est bien au chaud sur son
stand que l’instrument assistera au triomphe de sa grande sœur
Gibson tout au long des « My Babe », « www.bluespower-band.com
(Or Dial Bee/Pee/Bee) », « Reverse Side Blues », « Let’s
Rock » et autres « The More I Think About It », la voyant se
faire rejoindre par moments par la Stratocaster de Paco et se
faire porter par la rythmique impeccable de Nico et Bathus …
Traversant en fanfare des « Kiss » ou des « Making Love Is Good
For You » et s’offrant de superbes moments de finesse avec «
Break In The Line », le groupe fera abstraction de toute pression
et nous jouera la carte de la détente en livrant le show qu’il
fallait au moment où il le fallait et en clôturant le tout par
l’énorme « Shoot Shoot Don’t Talk ! » nécessaire pour déplacer
la salle dans son entier vers le stand de merchandising pour se
fendre de quelques billets et acquérir l’album mais aussi le
T-Shirt ! La tournée des FNAC qui approche à grands pas promet
d’être belle …
Une trentaine de minutes de pause
permettra à Ten Years After de peaufiner ses réglages et c’est
par sa sempiternelle intro que la légende fera son entrée sur scène,
Leo Lyons affichant toujours la même de fouler les planches et le
reste du groupe n’étant pas en reste, motivé qu’il est par
son nouveau frontman au charisme fou, le très inspiré Joe Gooch.
C’est donc quarante années de rock qui sont appelées à défiler
ce soir devant nous et on y va la fleur au fusil et la pioche à
la main avec « Working On The Road », la version new age des
railroad songs d’antan, pour mieux continuer avec les hymnes
intemporels que sont « Hear Me Calling » ou « King Of The Blues
» … Fidèle à son habitude, Chick Churchill est aussi
magistral avec ses ivoires qu’il est insupportable avec son
chewing gum et Ten Year After continue de dérouler lentement mais
sûrement un set très psychédélique où arrivent au fil des
minutes les « Big Black 45 » et l’inénarrable soli de Ric
Lee, « The Hobbit », sur lequel le batteur nous démontre une
fois encore que sa puissance et sa technique n’ont d’égales
que sa précision et sa délicatesse !
Le reste du groupe revient sur scène
et on repart avec lui de plus belle pour les « Love Like A Man »,
« I’d Love To Change The World », « Good Morning Little
Schoolgirl » et autres « I Can’t Keep From Crying Sometimes »
qui laissent à Joe Gooch tout le temps de faire les prouesses
guitaristiques qu’on lui connaît, sa voix se montrant ce soir
un poil en retrait de ce qu’elle est capable de donner
d’habitude mais ne gâchant en rien le plaisir d’un public
conquis par cette superbe soirée ! La frange moins rebelle que
lors de notre dernière rencontre pas très loin d’ici, Leo
Lyons arrose l’assistance de son large sourire et de son jeu racé
et contribue à faire de ce concert un superbe instant de partage
et de convivialité. Le grand moment tant attendu arrive enfin
avec l’hymne « I ‘m Going Home » et avec ses multiples
breaks où se mélangent les standards du blues et du rock et
c’est une salle en ébullition qui invite ses héros du jour à
revenir pour un double rappel qui se terminera par un « Choo Choo
Mama » envoyé dans les règles de l’art ! Encore un show plié
comme il se doit par les ancêtres du rock …
La magie de l’instant se dissipe
un peu et c’est dans le hall que Ten Years After vient saluer
son public en lui dédicaçant tout ce qui lui passe à portée de
main avant que la soirée ne se termine en privé et dans le bonne
humeur la plus totale avec les deux groupes, l’équipe
d’organisation et nombre de bénévoles et d’amis présents ce
soir … Une des grandes étapes de la cuvée 2007 de Blues en VO
s’achève mais il y en aura encore beaucoup d’autres jusqu’à
la fin du mois d’octobre et forcément, on en reparlera !
Fred Delforge – septembre
2007
Thanks to
Dominique for the link
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TEN
YEARS
AFTER
24-11-2006
Blues-sur-Seine, F-Poissy – SOLD OUT!!!!!
Après
une vingtaine de minutes de changement de plateau, Ten Years After fait
son entrée dans une salle amorphe et va faire tout son possible pour la réveiller,
usant d’un gros son malheureusement trop saturé au niveau des basses
mais aussi et surtout d’une cohésion ahurissante et d’un feeling qui
frise le hors concours ! On fera immédiatement abstraction de toute
comparaison avec le Ten Years After d’Alvin Lee, Joe Gooch ayant réussi
l’exploit de le remplacer admirablement sans pour cela le faire oublier.
Virtuose de la Stratocaster et chanteur d’un très bon niveau, le jeune
frontman conduit à merveille un groupe où les vieux de la vieille sont
fidèles au poste et où Chick Churchill aux ivoires, Leo Lyons à la
basse et Ric Lee à la batterie donnent à cette mouture de Ten Years
After toute sa légitimité.
On traverse donc avec beaucoup de subtilité
quelques « Working On The Road », « King Of The Blues » ou « Hear Me
Calling » mais aussi quelques medleys et autres jams qui donnent au
concert un caractère très rock progressif avec sa succession de creux et
de vagues en terme de tempo. Quelque peu réveillée par un très très
long solo de batterie puis par « The Hobbit », la salle va encore réagir
un peu plus à « Love Like A Man » pour finir par se débrider au fur et
à mesure que défileront
les « I’d Love To Change The World », « Good Morning Little
Schoolgirl » et autres « I Can’t Keep From Crying Sometimes » avec sa
jam très hendrixienne en plein milieu et ses plans où l’on croise
aussi bien « Walk This Way » que « Smoke On The Water ». Le
véritable feu d’artifice n’aura pourtant lieu qu’à la fin du
concert, pendant le sempiternel « Going Home » et son cortège de breaks,
de « Blue Suede Shoes » à « Hound Dog » ! Enfin debout et acclamant
le groupe à tue tête, le Forum Armand Peugeot sort péniblement d’une
léthargie dans laquelle il s’était lui-même plongé, Ten Years After
n’ayant à aucun moment démérité et s’étant contenté de
reproduire assez fidèlement mais avec tellement de classe et de naturel
son tout nouveau live, faisant monter l’intensité d’un cran à chaque
changement de morceau !
Le temps de saluer
Joe Gooch mais aussi quelques amis de passage dont certains sont venus de
très loin, comme ce fan de Trust venu de l’Aisne pour approcher le
mythe, et il est temps de foncer vers Mantes pour essayer d’attraper
quelques notes de The Reverend mais sans succès ! Une session de
rattrapage au Plan de Ris Orangis dans quelques jours s’avère donc
quasiment incontournable …
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critique roadworks
zicazic
Ecrit
par Fred Delforge
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mercredi,
08 novembre 2006
Roadworks
(TYA – H’Art Musik – 2006)
Durée 44’13 + 54’56 – 8 + 7 Titres
http://www.tenyearsafternow.com
Née
de la rencontre il y a plus de quarante ans d’Alvin Lee et Leo
Lyons, la première ébauche de Ten Years After connaîtra quelques
modifications structurelles et nominatives sans grande importance
avant que le groupe ne sorte son premier album en 1967 dans une
indifférence toute relative … Entérinée avec la sortie de
l’indispensable « Ssssh. » en 1969 et surtout avec une brillante
participation à Woodstock en août de la même année, la réputation
de Ten Years After ne cessera ensuite de croître, faisant du combo
une des références incontournables du blues rock jusqu’à sa
disparition en 1975 après une ultime tournée donnée aux Etats
Unis. Réunis en 1984 puis en 1988 sans une véritable motivation de
la part du public et du groupe lui-même, Alvin Lee, Leo Lyons, Ric
Lee et Chick Churchill entretiendront encore un moment le mythe
avant de mettre un terme définitif au combo, du moins dans cette légendaire
configuration. Rejoints par le jeune Joe Gooch à la guitare et au
chant, les trois rescapés de l’aventure originelle reprendront
les armes en 1997 et, surprise, parviendront à redonner une âme à
Ten Years After, sortant au passage l’excellent album « Now » en
2004 et partant le faire vivre sur les routes du monde entier … De
cette tournée, il restera pour la postérité un double live
immortalisé en Europe qui sort enfin en France cet automne !
Mythique
! Que dire de plus ? Ten Years After parvenait en 2004 à faire
ressusciter l’esprit du groupe sans un de ses membres que l’on
aurait pensé indispensable, le fabuleux guitar heroe Alvin Lee, et
réussissait qui plus est le tour de force de faire avaler ses
nouveaux titres à un public qui, à n’en pas douter, venait aux
concerts plus par curiosité et pour se repaître des éternels «
I’m Going Home » ou « Bad Scene » que pour y découvrir « King
Of The Blues » ou « Time To Kill ». Parvenu à réaliser un tri
judicieux et une alchimie totale entre hymnes vintage, nouvelles
sorties, reprises et même compositions inédites de Leo Lyons, Ten
Years After nous offre un ouvrage très équilibré et surtout
interprété avec un feeling impressionnant qui donne une folle
envie de se lancer dans la platine pour rejoindre le public
germanique omniprésent et particulièrement motivé sur la totalité
des morceaux. Magnifiée par les claviers ingénieux de Chick
Churchill qui donnent plus souvent qu’à leur tour des petits côtés
Deep Purple à l’édifice, le groupe se fendant même entre autres
du riff de « Smoke On The Water » sur le break de « I Can’t
Keep From Crying Sometimes », la musique de Ten Years After
s’appuie sur la voix et surtout sur la guitare très blackmorienne
d’un Joe Gooch qui fait montre d’une rare insolence quand il
s’attaque impeccablement et sans la moindre appréhension aux
grands faits d’arme de sieur Alvin Lee et en particulier à son
admirable « I’m Going Home ». Parfois même plus accessible que
les live d’antan, « Roadworks » travaille sur le capital charme
de Ten Years After mais temporise en y insufflant la jeunesse et la
fraîcheur de son nouveau frontman qui n’hésite pas à citer un
plan emprunté à « Walk This Way », à « Blue Suede Shoes » ou
à « Hound Dog » pour raffermir le répertoire de ses aînés …
La sortie française de l’album s’accompagnera d’une tournée
française d’une dizaine de dates à partir du 10 novembre et Ten
Years After prévoit d’ores et déjà une session de rattrapage en
mai 2007 pour les absents qui, à coup sur, auront eu tort de
manquer ce grand événement musical. Let There Be Rock …
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Ten Years After
Live report du
concert au Rouge gorge d'Avignon
18 octobre 2005
Dans mon craddle Hard Rock qui
remonte à l’âge de mes 10 ans à peu près, il y a 3 groupes
mythiques: Deep Purple, Led Zeppelin et…. Ten Years After
.
Eh bien croyez le ou non mais je n’avais encore jamais vu TYA en
concert. Etait-ce trop tard pour voir ce groupe de papys
orphelin de l’omniprésent Alvin Lee ? J’avoue que j’étais plutôt
circonspect à l’idée de les voir évoluer dans ces conditions et
que j’avais un peu peur de briser mon mythe en cas de déception
ce soir là.
D’ailleurs, mauvaise news dès le début puisque j’apprenais que
le tour bus du groupe avait été fracturé dans la nuit et leur
guitares honteusement dérobées. Le groupe et les organisateurs
ont du passer la journée à trouver des Gibson de rechange.
Le Rouge Gorge est-il maudit depuis l’annulation de dernière
minute de Barclays James Harvest victime d’un manager pas très
net ? Pourtant, TYA relève le défit et démontre que quand on
veut vraiment jouer, on y arrive.
Ten years After, porté à bouts de bras par Alvin, a toujour
surfé sur la vague du blues rock en explorant également les
confins du hard rock voire même du jazz.
Disons le de suite, les 3 rescapés ont mis la main sur une perle
: Joe Gooch qui est un fabuleux roi de la 6 cordes et qui va
réussir l’exploit de me faire oublier Alvin, le temps d’une
soirée.
Le Rouge-gorge et une très jolie salle de spectacle tout en
pierres à 2 pas du Palais des Papes d’Avignon, avec une
programmation assez éclectique puisque s’y déroulent aussi bien
des soirées cabarets mais aussi des concerts de Blues et de rock
(Whishbone ash, Dr Feelgood etc…). Pour un concert en pleine
semaine,le RG est bien rempli preuve que TYA a toujours bon
nombre de fans de tous âges.
Working on the road, qui ouvre le gig me le démontre très vite
mais c’est sur le morceau de bravoure qu’est Hear me calling que
je prends toute la mesure du talent de Joe. Le bougre ne semble
pas s’émouvoir une minute de l’ombre du frère de Ricky et assure
grave.
Mieux même, le claviériste Chick semble avoir beaucoup plus de
latitude pour s’exprimer. Lui, qui me paraissait être le faire
valoir du maître dans la formation originelle, nous assène un
solo de claviers assez démentiel sur ce titre ou encore en
extrayant des sonorités hammond à la John Lord sur « Big black
45 »
Le combo mets en avant son dernier album avec 2 titres bluesy
dont 3the voice inside your head » qui mets bien en évidence la
solidité de la rythmique basse + batterie et 2 autres plutôt
heavy avec en particulier « Time to kill » où chacun des zikos
tire tour à tour son épingle du jeu et le très entraînant «
Reasons why » qui sera joué en rappel.
« I’d like to change the world » sera la seule balade au
programme (gratte acoustique + piano) encore qu’elle montera en
puissance en cours de route lorsque la gratte se fera plus âpre
et heavy.
Avec « the hobbit », Ricky Lee nous montre qu’il n’a rien perdu
de son talent de batteur en réalisant un solo époustouflant et
terminant debout en asticotant ses cymbales. Il profitera de la
ferveur du public pour délivrer un vibrant appel à ceux qui
retrouveraient la trace des instruments dérobés qui ont une
grande valeur sentimentale pour eux.
Les morceaux d’anthologie figurent presque tous au répertoire.
Le pervers « Good morning little school girl » sur lequel, le
duo Leo Lyons et Joe Gooch nous bluffe littéralement dans un
double solo époustouflant où la basse rivalise de rapidité avec
la 6 cordes.
« Love like a man » nous fait frissonner de plaisir avec son
riff entêtant et magique même s’il n’est pas spécialement très
prolongé (j’ai connu des versions excédant les 10mn). Le
Woodstockien « I’m going home « propulse Joe en pleine lumière
lui qui revisite tout les catalogue des hits de R&Roll et se
transforme en Lucky Luke de la gratte.
Même le Dantesque « Can’t keep from crying sometimes » est joué.
Il s’agit du titre que je considère comme étant le plus
progressif et expérimental du groupe sur lequel Alvin avait pour
habitude d’improviser un max et de tirer les sonorités les plus
incroyables de son engin.
Joe ne se défile pas et réalise une prestation largement
comparable. Certes son jeu de gratte est moins en feeling mais
plus moderne , agressif et metal que son illustre prédécesseur
et ça n’est pas pour me déplaire. Alors exit les notes
psychédéliques figurant sur le « Recorded live » par contre les
clins d’œil à Jimi hendrickx, Aerosmith et Deep Purple associé à
une démonstration technique impressionnante arrachent les
acclamations du public venu nombreux.
Le combo terminera en trombe ce set par un « Choo choo mama »
accrocheur réclamé par un fan inconditionnel qui avait collé une
affichette portant ce titre sur les enceintes de retours.
Une bonne soirée de classic rock à tendance bluesy qui m’a
permis de réaliser un rêve de gosse et un bel exemple de
professionnalisme pour un groupe qui aura joué pendant 2h quand
même.
Set list TEN YEARS AFTER :
Working on the road / Hear me calling / King of the blues / Good
morning little school girl / The voice inside your head / Big
black in 45 / The hobbit (drum solo) / Lobe like a man / I’d
love to change the woeld / Time to kill / I can’t keep from
crying sometimes / I’m going home / Reasons why / Choo choo mama
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Many
Thanks to Patrick for contributing this magazine
TEN YEARS AFTER in France - Photos by Jacky Moutaillier
TYA Artwork by JACKY MOUTAILLIER
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to
be continued
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